< Retour au blog

Travailler en Suisse : les démarches à suivre étape par étape

  • 29/10/2025
Démarches pour travailler en Suisse

Travailler en Suisse attire de plus en plus de professionnels, séduits par les salaires attractifs, la qualité de vie et la stabilité économique du pays. Mais avant de franchir la frontière, il est essentiel de bien comprendre les démarches administratives à effectuer : permis de travail, fiscalité, statut frontalier… FICOBA vous accompagne dans votre projet professionnel pour vous permettre de travailler en Suisse en toute sérénité.

Les démarches administratives à connaître

Avant de pouvoir exercer une activité professionnelle en Suisse, il est essentiel de respecter certaines formalités administratives.

 

Les permis de travail selon votre situation

Le type de permis de travail dont vous aurez besoin dépend de votre nationalité, de la durée de l’emploi, de votre formation et du canton où vous souhaitez travailler.

  • Nationaux de l’UE / AELE
    Si vous venez d’un pays de l’Union Européenne ou de l’Association Européenne de Libre-Échange, le processus est simplifié. Vous pouvez travailler dès que vous avez un contrat de travail avec une entreprise suisse.
    Pour un emploi de plus de trois mois, il est obligatoire de demander un permis de séjour autorisant l’activité professionnelle.
     
  • Ressortissants hors UE / AELE
    Les ressortissants de pays hors UE / EFTA sont soumis à des quotas, à des critères de qualification professionnelle (diplôme, expérience) et à la preuve que l’employeur n’a pas trouvé de candidat local ou issu de l’UE/EFTA.

 

Permis selon la durée et le type de séjour

Voici les permis les plus courants en Suisse :

  • Permis L : pour un séjour de courte durée (moins d’un an). Idéal pour un contrat temporaire, une mission ou une période d’essai prolongée ;
     
  • Permis B : pour un séjour plus long (un an ou plus), souvent lié à un emploi salarié stable ou renouvelable ;
     
  • Permis G (frontaliers) : pour les résidents en France ou dans un pays limitrophe qui travaillent en Suisse mais rentrent chez eux chaque jour ou chaque semaine ;
     
  • Permis C :permis d’établissement, pour les personnes résidant depuis plusieurs années et bénéficiant d’un statut de résident permanent.

Chaque permis implique des démarches administratives précises selon le canton et le type d’emploi. Pour toute activité professionnelle, vous devez déclarer votre arrivée dans les 14 jours suivant votre entrée en Suisse.

Comment faire une demande de permis de travail en Suisse ?

  1. Signer un contrat de travail avec une entreprise basée en suisse.
     
  2. Préparer les documents nécessaires (passeport/carte d’identité, contrat de travail signé, justificatif de domicile/promesse de logement, copies de diplômes et attestations d’expérience professionnelle).
     
  3. Déposer la demande auprès de l’Office cantonal de la population et des migrations du canton d’emploi (ou en ligne via ch.ch).
     
  4. Pour les ressortissants hors UE/AELE, l’employeur dépose la demande d’autorisation de travail au Service cantonal de l’emploi, qui la transmet au SEM (Secrétariat d’Etat aux migrations).
     
  5. Attendre la validation du permis, puis le retirer une fois la demande approuvée.

Les délais de traitement varient de 2 à 4 semaines environ pour les ressortissants UE, et jusqu’à 2 mois pour les ressortissants hors UE selon le canton.

Comprendre la fiscalité en Suisse

La fiscalité suisse varie selon votre canton, votre statut (résident, frontalier) et la durée de votre contrat. Il est donc utile de comprendre à l’avance comment seront calculés vos impôts et cotisations.

 

Impôts et cotisations sociales

Les employés suisses, qu’ils soient résidents ou frontaliers, cotisent pour :

  • l’assurance vieillesse (AVS)
     
  • l’assurance invalidité (AI)
     
  • l’assurance chômage (AC)
     
  • l’assurance maladie obligatoire
     
  • l’assurance accident

Ces cotisations varient selon le canton et le salaire brut. Les impôts à la source s’appliquent directement sur la fiche de paie pour les travailleurs étrangers, notamment à Genève.

 

Particularités pour les frontaliers

Les frontaliers doivent fournir une attestation de résidence pour bénéficier de l’accord fiscal franco-suisse. Les règles diffèrent selon les cantons : certains appliquent un prélèvement à la source, d’autres non. Les situations peuvent donc varier fortement entre un emploi à Genève et un emploi à Lausanne ou Neuchâtel.

Le marché du travail en Suisse

Comprendre le marché du travail suisse permet d’adapter votre recherche d’emploi à la réalité locale.

 

Spécificités du marché Suisse

Le marché de l’emploi en Suisse se distingue par un taux de chômage bas, mais aussi par des disparités cantonales et sectorielles importantes. 
En août 2025, le taux de chômage moyen national était autour de 2.8% contre 2.7% en 2024. Ce taux est souvent inférieur à 3% selon les mois, ce qui traduit une forte stabilité*. 
Dans certains cantons comme Genève, Vaud ou Neuchâtel, le chômage peut être un peu plus élevé. Par exemple 4.9% à Genève et 4.5% à Vaud en septembre 2025*.

 

Les employeurs suisses recherchent particulièrement des profils qualifiés, souvent multilingues (français, allemand, anglais), polyvalents et capables de s’adapter.
Les diplômes suisses, ou équivalents reconnus, et une formation professionnelle sont valorisés.
Beaucoup d’entreprises exigent aussi une expérience professionnelle confirmée, surtout dans les métiers techniques ou de haute technologie.

 

Concernant les salaires, ils varient fortement selon le canton, la profession et le niveau de qualification. Par exemple, un ingénieur senior dans le domaine de l’informatique ou des technologies de l’information à Zurich ou Genève peut percevoir un salaire brut annuel souvent bien au-dessus de la moyenne nationale, compensant en partie le coût de la vie plus élevé dans ces régions.

Le coût de la vie en Suisse, particulièrement dans les grandes villes comme Genève ou Lausanne, est significativement supérieur à celui de la France. 
Le logement, les assurances maladie, les transports ainsi que les services publics sont plus chers.

 

Toutefois, la qualité des infrastructures (soins de santé, transports publics, sécurité, services sociaux) et le niveau de vie global compensent largement cette différence pour beaucoup de résidents et frontaliers, une fois que le salaire net est bien compris après impôts, assurances et coût de séjour.

 

Où trouver des offres d’emploi?

En Suisse, la recherche d’emploi peut se faire via différents canaux : les sites spécialisés de l’emploi (comme le principal Job Up) publient régulièrement des annonces actualisées, de même que les plateformes nationales ou régionales en ligne.

Par ailleurs, les réseaux professionnels tels que LinkedIn et les salons de recrutement sont particulièrement utiles pour les diplômés et pour créer des contacts directs avec les entreprises.
Enfin, les agences de placement spécialisées, comme FICOBA, jouent un rôle clé pour accompagner les candidats dans leur recherche, proposer des postes vacants adaptés selon le profil, négocier et s’assurer de la conformité des contrats.

Pourquoi choisir de travailler en Suisse ?

Travailler en Suisse présente des avantages concrets : une stabilité économique rare, des protections sociales solides et un environnement propice à l’épanouissement professionnel et personnel.

 

Salaires parmi les plus élevés d’Europe

En Suisse, certains cantons ont instauré un salaire minimum légal, bien que ce ne soit pas uniforme sur tout le territoire.
A Genève, le SMIC cantonal est de 24.48 CHF par heure pour 42 heures par semaine (soit environ 4454 CHF brut par mois) au 1er janvier 2025*.

En comparaison, le SMIC français brut mensuel est de 1801.80€ pour 35 heures par semaine depuis le 1er novembre 2024.

Dans les domaines spécialisés comme l’informatique, l’ingénierie ou la finance, il est courant de voir des offres avec des rémunérations très supérieures à la moyenne nationale.

 

Sécurité de l’emploi renforcée

Le marché suisse valorise la stabilité, de nombreuses entreprises offrent des contrats à durée indéterminée (CDI), avec des protections sociales robustes.

De plus, le faible taux de chômage global (souvent inférieur à 3%*) signifie qu’il y a une demande constante pour des professions qualifiées, ce qui, pour un candidat bien formé ou expérimenté, réduit le risque de période prolongée sans emploi.

 

Conditions de travail favorables

En Suisse, les conditions de travail incluent des durées de travail fixées (42 heures par semaine pour les secteurs comportant un salaire minimum légal), des congés payés (4 semaines pour la plupart des salariés), une assurance maladie obligatoire et de qualité (financées par des contributions employeurs et employés), des infrastructures de santé modernes et des retraites bien structurées.

 

Environnement multiculturel et dynamique

Les grandes villes comme Genève, Zurich ou Lausanne regroupent des entreprises internationales, des multinationales, des organisations internationales et des start-up technologiques.

L’usage de plusieurs langues est un atout : français, allemand et anglais sont souvent utiles voire requis.

 

Reconnaissance des diplômes et formations professionnelles

La Suisse possède un système de formation professionnelle en alternance très répandu, dans lequel apprentissage et formation spécialisée sont valorisés. Les diplômes suisses ou ceux reconnus équivalents disposent souvent d’une forte crédibilité auprès des employeurs.

Pour les diplômes étrangers, la reconnaissance ou équivalence des titres est un élément important, et les entreprises exigent souvent des preuves de formation ou de qualifications spécifiques. Il existe une procédure d’équivalence via les autorités cantonales ou la Confédération, selon le domaine professionnel.

Les secteurs d’activité qui recrutent le plus

Actuellement, plusieurs secteurs montrent une croissance nettement mesurée dans les offres d’emploi, ce qui sous entend de nombreuses opportunités professionnelles.

 

La santé

Les professions médicales et paramédicales (infirmiers, médecins, aides-soignants, personnel de laboratoire) restent en forte demande.

En effet, le vieillissement de la population, l’importance donnée à la qualité des soins et les politiques de soutien public entraînent un besoin constant en personnel de santé.

 

L’informatique et les nouvelles technologies

Les entreprises suisses recherchent activement des développeurs logiciels, experts en cloud, data scientists, spécialistes en cybersécurité.

Ces postes offrent des salaires parmi les plus élevés, en particulier dans les grands centres comme Genève ou Zurich.

 

L’ingénierie et la construction

L'ingénierie (civil, mécanique, électrique) ainsi que les métiers de la construction sont également très porteurs, en particulier pour les professionnels expérimentés. Les entreprises suisses investissent dans les infrastructures publiques, le logement, l’énergie renouvelable et les projets d’ingénierie fine, ce qui crée des postes vacants réguliers.
Ces métiers exigent souvent une solide formation professionnelle, voire technique supérieure, et une expérience dans les environnements normés.

 

Le commerce, la finance et les services

Le secteur financier (banques, assurances, fintech), le commerce international, les services aux entreprises (conseil, audit) ainsi que les services de proximité recrutent régulièrement. Genève et Zurich sont des places financières de renommée mondiale, ce qui attire des compétences financières pointues.

Les entreprises du secteur des services (hôtellerie, tourisme, restauration, logistique) recrutent aussi, souvent pour des postes accessibles dès le premier niveau professionnel.

 

La formation professionnelle, la recherche et les sciences de la vie

La recherche (publique ou privée), les sciences de la vie (pharmacie, biotechnologie) ainsi que les institutions spécialisées de formation professionnelle demandent des experts, chercheurs et formateurs.

Les diplômés dans ces domaines bénéficient d’opportunités uniques dans les cantons pionniers en biotech ou en recherche médicale, ainsi qu’au sein d’universités ou d’EPF (Ecole Polytechnique Fédérale).

Ces secteurs offrent des carrières stables, souvent avec des contrats publics ou semi-publics, et des possibilités d’évolution professionnelle marquées.

 

FICOBA vous accompagne dans votre prise de poste

FICOBA, agence de recrutement spécialisée en Suisse, accompagne les candidats qu’elle place auprès d’entreprises suisses dans leurs démarches administratives. Cet accompagnement comprend : 

  • des conseils personnalisés selon votre profil (formation, expérience, secteur d’activité) ;
  • la vérification des documents nécessaires (pièce d’identité, diplômes, contrat, justificatif de résidence) ;
  • la transmission du dossier aux services de migration du canton concerné ;
  • le suivi des délais administratifs et assistance jusqu’à l’obtention du permis.

Besoin d’aide pour votre demande de permis ? Contactez directement nos conseillers FICOBA.

Travailler en Suisse représente une véritable opportunité. Cependant, cette expérience nécessite une bonne préparation, qu’il s’agisse des démarches administratives, du choix du permis de travail ou de la compréhension du système fiscal et du marché de l’emploi suisse.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est idéal de se faire accompagner par des experts du recrutement en Suisse.
FICOBA vous guide à chaque étape du processus, de la constitution du dossier jusqu’à votre intégration professionnelle chez notre client. 

 

SECO / statistiques chômage Suisse
SECO / chiffres du chômage Suisse
Arbeit.swiss / communiqué de presse
info-entreprises.fr

Partager cet article